La BOULOMIE de Jacques Fontaine

Les Comités

B

runo - Comme tu le sais, mon Frère Denis, le Comité n’est pas une tenue, bien qu’il rassemble tous les membres de la Loge. Je dis bien tous, comme dans une tenue d’atelier de Compagnons du Silence qui, justement, ne sont plus soumis au silence. Car dans un Comité, nous prenons des décisions sur lesquelles, le (la) plus jeune initié(e) peut avoir un avis aussi pertinent qu’un de nos cinq centenaires. Tu vois, voilà une belle idée de la Franc-maçonnerie libérative, tu ne crois pas ? Et ce n’est pas qu’à La Boulomie, mais dans la majeure partie des Loges, même celles qui travaillent toujours à un rite déterminé ancien. La formule a su s’imposer, tellement elle répond au grand chambardement que nous vivons.

 

D

enis - Oui, je l’éprouve comme toi, la formule du Comité est une bonne réponse à la vocation libertaire naissante dans plusieurs Loges, dont la tienne, La Boulomie. Toutefois, nous n’avons pas tout inventé, loin de là, puisque nous restons fidèles, sans barguigner, sur les fondamentaux : « Le Centre de l’Union » et « une spiritualité pour agir ». Et bien, les réunions de Comité datent, en fait, de la fin du XIXe siècle. Et oui ! Dans les Constitutions de la plus grande obédience française d’alors, on trouve et le terme et sa fonction. Ce que nous avons fait, c’est d’y libérer la parole, d’y enlever toute hiérarchie, égalité libertaire oblige, et de prendre des décisions d’application concrètes.

            Nous avons aussi inventé autre chose, ce qui est capital : l’existence de deux types de Comités à vocations distinctes. Comment cela se passe-t-il à La Boulomie, effectivement ?

 

B

runo - Nous avons, en moyenne, annuellement, 6,7 Comités ; ça dépend des besoins. Je te présente d’abord les deux formes, ensuite je détaillerai le fonctionnement. Les Comités d’assemblée aident à répondre aux questions qui portent sur d’éventuels changements d’un point du rituel. Les Comités de solidarité font le point sur les actions humanitaires, de plus en plus écologiques, que nous avons prises en charge. Les premiers sont développés dans la spiritualité, le « Deviens ce que tu es » et les seconds sont consacrés au « Fais ce que tu dis »…

 

D

enis - … Je te coupe la parole un instant, ce qui n’est guère maçonnique d’ailleurs, mais il me vient une idée-racine de notre Maçonnerie actuelle qui émane en droite ligne de ce que tu viens de dire.

 

B

runo - Allez, va, je t’écoute mais si tu recommences, je te fiche au cabinet de réflexion !

 

 

D

enis - Je pars de l’apophtegme « Une spiritualité pour agir ». Nous savons depuis des décennies, par expérience personnelle, par la recherche expérimentale et par les neurosciences, que l’action dans le monde est, pour beaucoup d’êtres humains, l’œuvre de la première moitié de la vie. Carl Gustav Jung, qui établit ce concept, parlait de 45 ans. Aujourd’hui, nous dirions plutôt 50/55 ans, puisque l’horizon organique est de cent ans. Il s’agit alors de s’établir dans la société, d’y trouver sa place, d’avoir, le cas échéant, des enfants, de se créer un réseau d’amis(e)s , d’agir dans le monde pour des causes… Bref, la vie est plutôt dans l’extériorité.

            Dans la deuxième moitié, les personnes prennent du recul sur leurs expériences et s’interrogent sur les : « Pourquoi moi ? » ; « D’où je viens ? » ; « Pourquoi cette société qui rit et qui crie ? » ; « Et moi, le sens de ma vie ? » ; « Je vais vers quoi ? » ; «  Que suis-je dans la Nature ? »… et tant d’autres questions. L’existence se dépasse elle-même dans l’intériorité.

            Ainsi, pour nous, en Maçonnerie : d’abord l’agir au dehors avec les Comités, ensuite la spiritualité pendant les tenues. Ferions-nous tout à l’envers ? Je ne sais pas trop, mais je remarque que la moyenne d’âge dans la Franc-maçonnerie de grand-papa était élevée, dans les 50 ans bien tassés. Évidemment, puisqu’à l’époque la Voie se résumait aux tenues qui attiraient fort peu de jeunes ; ce qui n’est plus exact aujourd’hui. Les initiations de jeunes hommes et de jeunes femmes sont assez courantes.

 

B

runo - C’est clair, les Comités, bien concrets dans l’action attirent les jeunes ; les tenues, penchées vers le « Connais-toi toi-même » rameutent les plus âgés(e)s, à partir du mitan de leur vie. Mais là, j’ai un problème d’ordre ontologique : la Voie maçonnique est bâtie à rebours de la vie terrestre du bipède humain. À moins que l’on revienne au bien connu « Comment aimer l’autre si je ne m’aime pas moi-même ? ». Cela voudrait-il dire qu’en agissant à l’extérieur, on apprend à se connaître. Là je suis perdu ! Et toi ?

 

D

enis - Je n’ai pas plus de réponses qui me viennent du cœur. Oh ! je pourrais trouver de bonnes raisons. Mais je crois que rationaliser, en initiation, c’est poser un masque et, l’air de rien, se soulager en tuant les émotions. Tiens ! On pourra en reparler au passage du Compagnon de l’Acacia, qui glorifie et stipendie, tout en même temps, le meurtre. Mais je t’en prie, continue à décrire les deux types de Comité.

 

Les Comités d’assemblée

 

B

runo - Je suis tout embrouillé avec ces questions… Enfin je continue. Les Comités d’assemblée prennent des décisions qui touchent le fonctionnement de la Loge et des éléments du rituel, par exemple, le bien connu aujourd’hui : « Dans quel sens faut-il tourner autour du tableau ? ». Tous les membres sont présents, l’animateur, l’animatrice, tiré(e) au sort. Pourquoi tel officier ou moi-même, a fortiori, serait un meilleur animateur qu’un chef de service ? Il se contente de reformuler et de demander leur avis aux « taiseux ». En effet, nous ne voyons pas de motifs pour affirmer : « Les Compagnons du Silence sont bien trop jeunes dans l’enseignement maçonnique pour y répondre ». Je ne vois pas pourquoi deux jeunes initiés(e)s, une femme de 25 ans ou un homme de 76 ans n’auraient pas, sur ce point, leur sensibilité, au-delà de la soumission non réfléchie au rituel. Libération d’abord ! Il reste que la décision est prise à l’unanimité. On ne peut forcer un(e) adepte à exécuter un ritème[1] qu’il(elle) refuse au fond de lui (d’elle), car ce faisant, il (elle) engage souvent son corps et, alors, le reste du psychisme suit.

            Tiens ! un exemple qui date d’il y a une bonne dizaine d’années : Trois Sœurs posent la question : « Pourrait-on féminiser les degrés et les offices : Compagnonne, Maîtresse, Couvreuse… ? ». Ce fut un débat dans notre Comité d’assemblée qui y fut consacré : les uns, les unes ne le souhaitaient pas ; les autres le désiraient. Ce fut la première solution qui prévalut ; en apparence les demandeurs(euses) regagnèrent la majorité pour que l’unanimité fût respectée. Très bien, mais il y eut, suite à cela, trois démissions dans les trois mois qui suivirent, sans fâcherie, en simple désaccord.

            Mais ce fut le point de départ de ce qui, apparemment, est une simple question de vocabulaire. Fallait-il conforter le dualisme, qui était une grande faiblesse de l’Ordre, depuis le XVIIIe avec les mots complètement passés dans les mœurs maçonniques : « actif » et « passif », qui avaient été chassés dans presque toutes les Loges des Unions et des réseaux ? Sauf à La Boulomie, même si elle avait viré les lectures du genre : « le soleil est actif », « la lune est passive », « la colonne des Compagnons du Silence, au Nord, est passive » mais celle des Compagnons de la Renaissance, elle, est active ». Nous n’avions pas senti que ça puait insidieusement : « L’homme est actif et la femme est passive ». Des visiteurs, des bagagistes indignés, nous en firent la remarque. Comité d’assemblée d’urgence, un dimanche. Résultat : à l’unanimité, en 45 minutes, nous avions adopté, comme les autres, les termes de la psychanalyste Françoise Dolto[2] : « émissif » et « réceptif ».

            Mais ce dont nous ne doutions pas, il y a donc une vingtaine d’années, c’est le sens de la présence de Sœurs dans la Franc-maçonnerie. Apparemment, tout était réglé depuis le début du siècle précédent avec les Loges mixtes et féminines. Mais aujourd’hui la réponse est autrement plus nuancée et adaptée, que le grossier argument de l’époque : « On ne peut pas ignorer la moitié de lhumanité ! ». Nous nous poserons la question de manière plus fine et présenterons nos réponses actuelles, pour que les Sœurs se sentent profondément dans leur identité. Nous verrons cela à la réception[3] au degré des Compagnons de la Renaissance.

 

D

enis - Avec ce système de Comité d’assemblée, on peut modifier le rite de la Fraternité. Dans les années des obédiences, il n’était pas question de toucher aux rites. Le Français de 1786 n’était pas le Français Groussier, qui n’était pas celui dit Traditionnel, à ne pas confondre avec le rite Français de tradition[4] ou, si tu en veux encore, le rite Français philosophique, la version 2002… Chaque pratiquant était certain que son rite était le meilleur. Je ne te parle pas des filiations, qui valaient preuve de vérité pour soi et d’exclusion pour les autres, tel que le considéraient les rites de Memphis-Misraïm.

            Avec nos yeux actuels, on ne se querelle pas sur l’« authenticité » risible des rites. On se réjouit au contraire qu’il y eût dès cette époque des variantes à l’infini. Un auteur n’a-t-il pas prétendu que l’on trouvait, en 2018, plus de cent variantes du rite Écossais Ancien et Accepté ?

Ce fouillis nous fut bénéfique, quand notre rite synthétique de la Fraternité fut composé. On observa alors que ce qui était de l’ordre de la nature ; par exemple, entrer, se repérer dans les points cardinaux, se lever, s’asseoir… et de la structure ; Orient, Occident, Midi et Septentrion, se lever pour rendre hommage, s’asseoir pour écouter et réfléchir… restèrent tels quels. N’appartiennent-il pas à l’initiation universelle ? Mais tout ce qui était de la culture, trop marquée par l’époque ; par exemple les valeurs des Lumières, les cartouches du passage au 2e degré, qui datent de 1884. Tout cela fut remis en cause dans les Comités d’assemblée. Ce qui fait qu’aujourd’hui, notre rite de la Fraternité transmet toujours les arcanes naturels et structurels maçonniques, mais il varie de Loge en Loge, d’un point de vue culturel. Au fond, la situation n’a pas changé sauf que, maintenant, la liberté prévaut dans les adaptations circonstancielles. Et ne doit-on pas s’entraîner à se libérer ? C’est une finalité des Comités d’assemblée.

            Bon, ça suffit sur ce sujet. Peux-tu aborder les Comités de solidarité, maintenant ?

 

Les Comités de solidarité

 

B

runo - Le principe est le même : tout le monde y participe. Mais, dans un Comité de solidarité, nous ne sommes pas là pour échanger des idées, ou rarement, lors des choix, mais pour faire le point sur les actions caritatives, humanitaires, que nous menons. Quand je dis « nous », il s’agit aussi bien du collectif Boulomie que des membres qui se regroupent comme ils (elles) le sentent, par deux, trois… ou agissent seuls(e)s.

            Le Comité de solidarité, c’est la seconde partie de notre engagement maçonnique : « Une spiritualité pour agir ».

 

D

enis - Quelle différence avec ce qui se passait sous la Cinquième République ! Tu te rends compte qu’à l’époque, dans les Loges on causait sans cesse de la fraternité, de la solidarité, de la misère humaine à nos portes et partout dans le monde et les Sœurs, les Frères se sentaient l’âme en paix, sans se sentir gênés(e)s pour un sou de leur inaction ! Bon j’exagère, 20% d’entre eux, peut-être un peu plus quand même, appartenaient à des associations d’entraide ; certains(e)s étaient même physiquement bénévoles, pour les maraudes par exemple. La majorité avait donc l’esprit en paix et s’endormaient, rassérénés(e)s après la tenue. La raison, ils (elles) l’expliquaient ainsi : « Mais enfin, mon Frère, si les capitations sont aussi élevées, c’est justement pour qu’il y ait une part consacrée aux causes humanitaires. Tiens, chez moi, le Conseil de l’Ordre[5], le fait très bien. D’ailleurs, il faut regarder les choses en face : l’obédience toute entière est bien plus efficace que chacun(e) pris isolément ! ».

 

B

runo - Et bien dis donc, je ne m’imaginais pas cela. Quand je pense que tu m’as raconté que ces obédiences passaient leur temps à faire la police avec le règlement, démocratiquement choisi, bien entendu, et à se bagarrer, s’embrasser puis se bagarrer à nouveau… Mais ce que je trouve incroyable, c’est que des Sœurs, des Frères, à la recherche de leur vérité, aient pu, dans cette ambiance délétère, nous transmettre, sans l’abîmer, notre superbe Voie maçonnique qui appartient glorieusement aux initiations universelles de passage. Je ne m’étonne pas, dans ces conditions, que, dans les Loges, on ne soit quasiment jamais passé à l’acte.

 

D

enis - Sans aller aussi loin, je vais t’étonner, Bruno. En 2015, quelques rares Loges, à titre propre, agissaient, et pas seulement dans des magouilles politiques pour pousser l’un des leurs à devenir un administrateur de haut niveau de l’obédience. Non, pour aider ceux ou celles qui étaient dans le besoin. C’est d’elles que nous tenons nos Comités de solidarité. « Nihil novi sub sole », dit-on. Tu décris leur fonctionnement maintenant, si tu veux bien ?

 

Pour aller plus loin…

 

       Mon aïeul Jacques Fontaine eut la chance extraordinaire de naître dans la Loge historique de La Bonne Foi, attestée en 1689, dont le seul nom pourrait toujours servir de principe au « Connais-toi toi-même ». La Bonne Foi inventa les Comités de solidarité, avant la lettre. J’en veux pour preuve cet extrait[6] : « Dès 1857, la Loge avait étudié l’installation à Saint-Germain d’une école laïque de filles… (en 1867). Le montant des actions charitables se chiffrait encore en milliers de francs. La Loge consentait des sacrifices importants en faveur des victimes de la catastrophe de la Villette, pour le rachat de la Tour Jeanne d’Arc à Rouen et l’érection d’un monument en son honneur, pour la veuve d’un ouvrier du Pecq qui s’était noyée en sauvant le vie à deux enfants, pour habiller six enfants pauvres pour la première communion, pour le concours primaire cantonal, pour récompenser les élèves méritants pour l’école mutuelle, pour l’orphelinat de garçons, pour du pain, de la viande et du charbon destinés aux pauvres, pour élever un monument à Lamartine, etc… ». Mais vers la fin du siècle, les Loges prirent l’habitude de se désintéresser, sinon en paroles, de ces problèmes. Les obédiences alors, avec l’accord des Convents[7], remplirent la fonction avec des « fonds de solidarité » qui déchargeaient les Loges de toute entreprise vraiment libre et concrètes. Je dois reconnaître, toutefois, que les Loges américaines, aujourd’hui moribondes, développaient, elles, ces œuvres d’entraide. Pour une fois, nous aurions pu prendre exemple sur leur « clubisme » charitable. Il nous a donc fallu réinventer cette mission, dévolue aujourd’hui aux Comités de solidarité.

 

 

B

runo - Le fonctionnement concret des Comités de solidarité ? J’y vais. À tour de rôle, nous sommes animateur(trice)s du Comité et secrétaire. Toute la Loge est concernée. Les deux responsables accueillent chez eux les hologrammes des autres membres, formule usuelle pour tout type de réunion. Pourquoi avoir retenu cette sorte de télétransportation ? Pour éviter des déplacements, parce que chacun(e) est familier avec cette situation ; mais surtout pour une autre raison plus profonde. Nous savons que, dans une tenue, nous apprenons à nous connaître grâce à ce que nous disons et ressentons quand l’autre s’adresse à nous ; et nous apprenons à connaître l’autre à travers ses mots. Pas seulement ! Les neurosciences et la psychologie expérimentale ont établi depuis plus de trente ans que l’essentiel du message passait à travers les mimiques, les inflexions de voix, les silences, le débit, le regard… Pour y arriver, l’autre doit être physiquement présent : il faut, en quelque sorte le « respirer ». Intervenir entre les colonnes est, de ce point de vue, une idée géniale.

            Ce n’est pas l’objet essentiel du Comité de solidarité, qui est de faire le point sur des actions et en décider d’autres. Celui, celle qui anime fait le tour : « Ma Sœur Cyrielle, où en es-tu, toi, avec le sans-abri Robert, que tu aides administrativement ? Comment se porte-t-il ? ». Puis : « Les autres avez-vous des suggestions à faire ? ». « Oui justement intervient le Frère Honorius, j’ai une adresse le Refuge, qui pourrait l’aider. Je vais te la passer, Cyrielle. » Et ainsi de suite, l’animateur, Frère ou Sœur interroge les uns et les autres sur les réalisations concrètes qu’ils mènent. Si l’un(e) veut s’engager dans une autre action, on ouvre le débat pour l’aider.

            Deuxième cas de figure. Quelques membres se sont regroupés pour mener une action. Un exemple : « Mes Frères Ahmadou et Lamine, ma Sœur Lydia, vous êtes tous les trois actifs dans un Comité de la vénérable Amnesty International, près de 100 ans tout de même. Où en êtes-vous ? » Ahmadou répond : « Je suis le responsable du groupe local et nous avons adopté un défenseur des droits humains qui est en prison, dans des conditions épouvantables. On s’y met tous : Lamine, prends en charge les actions urgentes et toi, ma Sœur Lydia, envoie les trois lettres mensuelles pour faire libérer des prisonniers d’opinion ».

            Troisième et dernier cas de figure pour les Loges les plus entreprenantes et motivées : à La Boulomie, depuis deux ans, nous travaillons au reboisement de baobabs dans le district de Kampala, dans le Nord-Kivu. Deux d’entre nous sont allés sur place et nous avons de bons résultats : des pousses en nombre. Dans 5/6 ans, nous pourrons penser à la réintroduction de gazelles, puisque notre union de Loges a pris en charge la plantation de hautes herbes nourrissantes.

 

D

enis - En bref, un Comité de solidarité s’engage comme il l’entend, du moment qu’il ne s’agit pas de mots mais d’actions tangibles, visibles, aidantes. Chacun(e), par petits groupes ou la Loge dans son ensemble. On y est, maintenant : c’est bien une spiritualité pour agir. C’est une forte spécificité des Unions de Loges actuelles, des réseaux fraternels. Et, reconnaissons-le, une nouvelle fois, l’idée n’est pas du tout nouvelle ; la Franc-maçonnerie, dite de style français, l’a empruntée aux Loges américaines, dans ce pays qui, même après sa partition, était si doué pour tisser la société de clubs de tous genres… et qui le fait toujours, quand bien même la Maçonnerie n’est plus guère pratiquée. Suivons donc leur exemple de clubisme, toujours vivant, mais en y ajoutant toute notre spécificité initiatique et maçonnique, bien entendu. Tenues et Comités sont indissociables. Passons à présent aux passages.


Suite sur le livre que vous pouvez COMMANDER SUR CETTE PAGE



[1]Ritème : un élément de rituel. Par exemple « debout et à l’ordre » est un ritème comme « j’ai dit », ou bien encore « la mise à l’ordre ». Parallèlement un mythème est un élément d’un mythe comme « les fondations du temple », « la pierre brute », « le GADLU »…

[2] 1908-1988.

[3] Réception ; zhāodàihui.

[4] Ah ! cette tradition qui est un masque de roture !

[5] C’était l’exécutif de l’obédience.

[6] Tiré de Histoire de la Bonne Foi - 1689-1920. Association Jacques II Stuart.

[7] On appelait « Convent » l’assemblée générale annuelle des Loges de l’obédience. Leur parlement, le législatif, en quelque sorte.