La BOULOMIE de Jacques Fontaine

La Boulomie dans un réseau de Loges libres

Vivre vraiment l’ancien adage :

« Un Maçon libre dans une Loge libre »

 

 

B

runo - En résumé, la Maçonnerie française, sous peine de mort, a dû faire le tri, d’une part, et innover d’autre part. Si je ne me trompe, en fonction de notre intuition, vérifiée par les découvertes sur le psychisme humain et le vivant en général. C’est ça ?

 

D

enis - Tout à fait, Bruno. Et ta Loge, à mon avis, est un exemple probant de ce remaniement. Alors dis-moi pourquoi des Unions de Loges, comme L’Union libertaire dont vous faites partie, et le nom de Boulomie. Je réagirai après, en comparant avec les usages d’autrefois. Vas-y.

 

B

runo - Facile ! Boulomie, parce c’est un mot ancien que l’on trouve dans le rite Écossais Ancien et Accepté, à un degré, le douzième, qui s’appelait et s’appelle toujours pour les derniers adeptes, Grand Maître Architecte. Boulomie est le nom générique de la Loge de ce degré et signifie : « Où l’on veut ». Cette liberté dans l’espace nous a séduit.

            Maintenant, ne me pose pas de questions sur ces degrés au-dessus du 3e, je n’y connais pas grand-chose depuis que les degrés dits « supérieurs » sont devenus des possibilités facultatives. Si je ne me trompe, tu m’as bien dit d’ailleurs que les Anglo-saxons les appelaient déjà au XIXe des « side degrees », des degrés « à côté » de la Voie maçonnique bleue ?


Denis opine du chef et laisse Bruno continuer sur les Unions de Loges qu’il connaît évidemment, puisqu’il appartient à L’Union libertaire. Il souhaite l’entendre d’un Frère sans érudition particulière, mais tout à fait apte à décrire concrètement les choses en les replaçant dans leurs raisons d’être.

  

D

enis - Notre devise est ancienne : « Liberté, égalité, fraternité », et nous ajoutons cette laïcité à la française. Nous en avons tellement besoin quand on voit, sous le sceau de la spiritualité, la multitude des approches où l’on se sert quand on en a envie. Ce qui n’est pas grave en soi ; chacun(e) dispose de ses croyances comme il ou elle l’entend. Le plus ennuyeux est cette intolérance, dont se parent les plus outrecuidantes et invasives d’entre elles ; dangereuses, voire meurtrières, comme le furent il y a très longtemps la chrétienté et, à notre siècle, l’islamisme.

            Bon, mais je m’éloigne un peu ; c’était juste pour dire que nous tenons au tandem « liberté/laïcité ». Tout ce qui contraint l’Homme dans son corps, dont il est le seul propriétaire, nous n’en voulons plus. Le pouvoir qui structure les groupes humains, de trois personnes à des milliards est, pour nous aussi une contrainte, d’où l’existence d’U-nions de Loges dont la nôtre, L’Union libertaire.

 

B

runo - Attends un peu, car tu soulèves la nécessité d’un rappel. Les obédiences, à la mode d’antan, étaient une illustration parfaite de ces organisations pyramidales que l’Homme suscite naturellement et trouve donc justes et fondées. Illusion ! Elles se raréfient aujourd’hui. Chez nous, comme partout, le pouvoir, la cratophilie[1], était et reste un des plus grands maux de l’humanité ; il rend fous ceux et celles qui le guignent et s’y adonnent. Malgré leurs dénégations véhémentes, bien sûr ! Plus de dominants en haut de la pyramide, et de dominés en bas.

            Juste une anecdote, pour te montrer la mégalomanie qui régnait à cette époque, vers 2020. Dans une petite obédience, fondée dans les années 70, l’idée de départ était d’écarter la pyramide des pouvoirs. Mais rien n’y fit. La mégalomanie de certains aboutit un jour, à ce que furent choisis, comme « Souverain Grand Commandeur » (sic) un Frère qui n’avait aucune envergure démontrée particulière. Mais en même temps, sa femme fut nommée « Grand maître Général » (re-sic). La mégalomanie maladive devint une affaire de famille. Dans toutes les obédiences le mal sévissait : coups bas, manœuvres, complicités…

            Voilà, et tu le sens bien, la cause ontologique des Unions de Loges : plus de pyramides, mais des réseaux. Et des obédiences, au début du siècle, on en comptait en France une quinzaine, en laissant de côté les Loges libres, sans attaches obédientielles : il y en avait cinq, six, vers 2020. Mais elles étaient plutôt mal vues ; certains(e)s, avec le dédain que l’on peut éprouver, quand on reste prisonnier sans l’avouer, les appelaient, tiens-toi bien, des « Loges sauvages ». Continue donc sur les Unions de Loges, sous-entendues « libres ».

            Et d’abord sur le « choix » du Maître Vénérable. En voici les trois étapes : d’abord, tous les adeptes, par bulletin secret, écrivent le nom de celui ou de celle qu’ils aimeraient comme Vénérable. Deuxième tour semblable mais, seuls les Compagnons de l’Acacia et du Voyage votent. Les trois premiers (ou quatre…) en suffrages exprimés sont réunis dans un sac. On bande les yeux du plus jeune initié et on lui demande de tirer un seul bulletin. Ce sera le Maître Vénérable. S’il se récuse, on passe à un second tirage… Cette liberté où le hasard s’en mêle n’est pas nouvelle en démocratie ; à preuve, le choix du doge à Venise, pour prendre un exemple historique connu, mais il y en a bien d’autres plus récents jusqu’à notre époque. C’est bien de cette liberté dont nous allons deviser maintenant.

 

 

Liberté – Se libérer puis aider les autres à se libérer

 

B

runo - Notre Union libertaire n’est pas une obédience avec un pouvoir central, même pas une fédération, mais des cellules de 20/30 membres tout au plus, qui sont en lien digital et, de temps en temps, physique. Elles organisent des rencontres, des fêtes, des forums… quand il leur plaît. Elles se reconnaissent dans les valeurs de la Franc-maçonnerie libérative. Pourquoi cet adjectif rare et juridique de « libératif » ? : « Libératif ? Qui vise la libération de l’initié(e), dans un système d’organisation libertaire. Les deux sont possibles et vivables grâce à la plus forte fraternité entre les membres ». C’est tellement important, par rapport à ce passé que tu me décris, que je le répète encore.

 

D

enis – Libérateur, ce n’est pas nouveau, même si nous avons la possibilité de nous changer considérablement ; grâce à la chirurgie numérique, au génie cyborg, aux interventions neuro physiologiques et aux choix génétiques comme, par exemple, celui de la possibilité d’avoir un enfant in vitro plutôt qu’in vivo. Enfin, la démocratie libertaire voit le jour un peu partout sur la planète et nos Loges en furent les précurseurs magnifiques et reconnus.

 

  Pour aller plus loin…

 

       Au début du siècle, les Hommes étaient enchantés, anxieux, effrayés, ravis, par les progrès technologiques : la robotisation qui devait supprimer près de la moitié des emplois, et ils eurent raison. Digitalisation de l’économie circulaire, réciproque qui rend obsolète la terrifiante économie de marché qui est en train de s’effondrer. On verra plus tard.

       En attendant, qu’en est-il de nous que nos anciens appelaient : « L’Homme augmenté », un des piliers de la doctrine futuriste d’alors, le transhumanisme, qui nous paraît tellement une évidence aujourd’hui !

       Vers la moitié du XXe siècle, les chercheurs distinguèrent trois cerveaux : le cognitif avec l’intelligence, le limbique avec l’émotionnel et le reptilien avec l’instinctuel, en lien avec l’organique. Nous ne disons plus tout à fait cela, mais la distinction reste pratique car, claire pour notre conscience, même si ces trois cerveaux sont en fait mêlés et interdépendants.

       Aujourd’hui, nos chirurgiens, comme des magiciens aurait-on dit, peuvent intervenir sur le cognitif : améliorer les performances intellectuelles, soit augmenter le vieux QI[2]. Le QI baisse, et chacun connait le sien. Pas de mini exigé en Franc-maçonnerie, puisqu’il ne s’agit plus d’intelligence rationnelle, mais de désirs de fraternité, soudés sur le QE[3]. Ainsi, la Franc-maçonnerie est enfin sortie de son ghetto social « petit bourgeois et fonctionnaire », comme on disait alors. À l’époque, faire une planche c’était d’abord bien parler. Étonnant, non ? Nous qui œuvrons, et depuis James en 1723, pour l’affection, lempathie, l’accueil, la gentillesse, la courtoisie même. Pourtant, le Maçon reste tapi, féroce et manipulateur dans l’émotionnel, le besoin de haine, d’agressivité. Ce problème qui, en 2050, fait l’objet de recherches mondiales…Voyons cela !


     Nous savons maintenant changer, du moins atténuer, les attitudes sociales. Néfastes ? N’essayons-nous pas d’aider les Hommes, les mâles en particulier, à maîtriser leur agressivité, une des tares de l’inconscient/conscient responsable des meurtres, sous quelque prétexte que ce soit ? Rappelons que le principal ennemi de l’Homme reste encore aujourd’hui la maladie qui s’invente chaque jour. Dans un texte de 2012, j’ai lu[4] : « Environ 56 millions de personnes sont mortes à travers le monde : 620 000 ont été victimes de la violence humaine (la guerre en a tué 120 000, le crime 500 000). En revanche on a dénombré 800 000 suicides tandis que 1,5 millions de gens mouraient du diabète ». Hélas, le « grand Effondrement » donne tort à ces prévisions ; c’est en dizaines de centaines de millions de morts de conflits qu’il faut compter, et les diverses dépressions sont devenues les maladies tueuses à très grande échelle. Mais parallèlement, on répare de mieux en mieux les corps physiques abîmés, pour devenir « Homme augmenté ».

       « Réécrire délibérément le code génétique, recâbler son cerveau, modifier son équilibre chimique, voire lui faire pousser des membres nouveaux. Le génie cyborg ira plus loin et fusionnera le corps organique avec des appareils non organiques, des yeux artificiels ou des millions de nanorobots… qui navigueront dans nos vaisseaux sanguins… diagnostiqueront les problèmes et répareront les dommages, dotés de moyens physiques, cognitifs mais moins émotionnels ». Et c’est là que notre grande Voie maçonnique a un rôle considérable à jouer, grâce au fil d’or de la fraternité qui a veillé sur son berceau. En effet, notre corps est, aussi et beaucoup plus, sujet à des réfections ou des améliorations de performance, grâce aux interventions qui mèneraient au génie cyborg. Le cerveau reptilien n’en revient pas de se réveiller avec une jambe artificielle, qui fonctionne mieux que la vraie qu’il fallait changer. Cœur, poumons, estomac, foie, rate, intestin… sont remplacés dès que la nécessité s’en fait sentir et dorénavant, sans prélèvement d’organes, mais grâce à notre technologie du vivant : les nouveaux modules organiques personnalisés au millimètre.


 Il reste un continent qui ne cesse d’être exploré et qui, diront plusieurs, nous permet de rester des êtres humains : l’émotion-nel, si complexe, changeant et immobile, crédule et convaincu, source de bonheur ou de dépression, un fléau de notre époque malgré les recherches avec les céphalographes transférentiels.

       Quand on pense que les sciences de l’Homme sont les dernières nées de l’arsenal des découvertes depuis le passage à l’agriculture, il y a 10 000 ans ! L’époque de naissance des sciences expérimentales et des études longitudinales sur l’Hom-me ? 1900 environ, pour que la psychologie pointe son nez, que la psychanalyse vagisse, que la vie des groupes ouvre un œil, que la sociologie s’ébranle, que l’anthropologie donne signe de vie… En un mot, nos Frères et Sœurs du début du XXIe n’en avaient pas pris la mesure, et fonctionnaient toujours selon les croyances diffusées par les philosophes : primat de la conscience, de la raison, du jugement moral, du progrès. Heureusement, les Maçons d’aujourd’hui ont changé la donne, tout en préservant l’essentiel initiatique. Grâce, entre autres, à l’échange émotionnel, pressenti, par quelques Loges dès les années 1980. Ils (elles) le savent bien, désormais : « La seule chose qui rende les gens malheureux, ce sont les sensations désagréables éprouvées par leur corps… Il est une chose, et une chose seulement, qui rende les gens heureux : les sensations agréables. Le système biochimique récompense les actions liées à la survie et à la reproduction par des sensations agréables ».

 

D

enis - Et tu ajoutes « libertaires ». Si je comprends bien, une organisation en opposition à la pyramide du pouvoir, fondée sur de petites cellules d’humains augmentés, économiques, sociales, spirituelles comme nos Loges. C’est cela ?

 

B

runo- Tout à fait. À fondement démocratique, avec une voix égale pour chacun(e) ; mais avec la méfiance du népotisme, des prébendes, du favoritisme freiné par des compte-rendus d’activité réguliers. Avec le moins possible de corps intermédiaires. Des responsabilités partagées. Libertaires, au sens de l’anarchie pacifique. Le Maître Vénérable n’est pas le chef, il est animateur, organisateur et garant des progrès en spiritualité des membres. Il a d’ailleurs passé trois journées à apprendre comment s’y prendre, à l’obédience. Enfin, pas de règlement pour l’Union, juste des traités d’amitié où sont spécifiées, à titre indicatif, les Constitutions d’Anderson et la Constitution d’une obédience, en soulignant qu’il n’y a aucune allégeance à cette dernière.

 

D

enis - Avant, au moment de l’hyper-libéralisme et de ses maux, les délégué(e)s des Loges se réunissaient annuellement en un Convent constituant et législatif, où celui qu’on appelait le Grand Maître, la Grande Maîtresse, faisait le point sur l’année écoulée, où étaient débattues des questions diverses préparées par les Loges et où était élu le nouvel exécutif de l’obédience.

            Le règlement, scrupuleusement observé, à la virgule près, était parfois implacable. Presque toutes les obédiences interdisaient à un de leurs membres de visiter une Loge qu’elles ne « reconnaissaient » pas, sous peine d’exclusion. Cela, au mépris des lois de la République. Mon aïeul Jacques Fontaine connut cette mésaventure, qu’il conte dans ses mémoires maçonniques. Mais pour l’essentiel, on doit reconnaître que, dans l’esprit du temps, elles faisaient un très bon travail de gestion, d’organisation, d’inspection, d’animation et de diffusion. En témoignent les Constitutions qu’elles ont gardées, expression de nos idéaux et que nous faisons nôtres.

            Aujourd’hui, les obédiences ne dirigent ni ne gèrent les Loges ; elles sont des conservatoires, des centres d’études longitudinales, des lieux d’alerte quand l’Ordre est menacé, et des instances de formation des officiers des Loges. Et je trouve qu’elles mènent fort bien leur rôle de conseil.

 

B

runo - Entre l’organisation pyramidale et l’esprit libertaire, parfois anarchique qui palpite dans nos petites Loges, quelle évolution ! Mais nos anciens en avaient-ils le pressentiment ? Autant que je le sache, je crois au contraire que la majorité chérissait l’organisation pyramidale démocratique et n’était plus guère, vers 1950–2020, révolutionnaire.

 

D

enis - Oui, mon bon Frère, les obédiences étaient de tous bords politiques. C’était d’ailleurs considéré comme un esprit de tolérance incarné. Nous sommes aujourd’hui choqués que la laïcité n’ait pas systématiquement figuré dans toutes les Constitutions, cette laïcité, garante de paix et de tolérance. Mais cet accord sur la nécessité impérieuse des obédiences n’aveuglait-il pas tout le monde ? Je te cite à nouveau Oswald Wirth, qui annonça notre époque. En 2050, nous ne cofondons plus l’organisation, l’administration, le règlement général et la Voie, découverte de soi et des autres, exaltation de la vie planétaire. Tiens lis : « La Loge autonome est le seul organisme fondamental de la vie maçonnique. Ce sont les Loges, travaillant maçonniquement, qui constituent entre elles la Maçonnerie universelle. Les Grandes Loges et autres juridictions ou puissances maçonniques ne sont intervenues depuis 1717 qu’à en compromettre l’existence, en multipliant les dissensions et les schismes. » Et dans la page suivante : « Mais il est difficile d’être Maître ; aussi, les Loges qui se sentent dirigées à tâtons, cherchent-elles au dehors la direction absente à l’intérieur. Elles se subordonnent alors à une « Obédience », ce qui est la négation même de la Franc-maçonnerie, suprême école de liberté »[5].

            Alors tu vois, la tendance anarchique n’était vraiment pas à l’ordre du jour, sauf, autant que je m’en souvienne… à part Oswald Wirth aux accents libertaires, je connais trois exceptions notoires, trois Frères visionnaires : le premier, Pierre-Joseph Proudhon, le fondateur de l’anarchie ; le deuxième, un chansonnier, Léo Campion que connut Jacques Fontaine et le troisième, tu vas voir, c’est incroyable, il s’agit du Grand Maître d’une obédience qui, pourtant, portait la jugulaire sous le menton. C’est une déclaration de 2014, de Marc Henry[6]. Écoute-moi bien, je le cite :  « La formule du « Maçon Libre dans une Loges Libre » est une « invitation à l’anarchie ». La soumission n’est pas maçonnique, elle est la caractéristique des obédiences pieuses. Dans le passé, les Frères et Sœurs anarchistes et utopistes voulaient changer le monde. Au temps des cerises, il y avait Jean-Baptiste Clément là où il y a eu François Stefani, Pierre-Joseph Proudhon là où il y a Gérard Colomb. Là où il y a Jean-Luc Mélenchon, il y avait Eugène Pottier qui écrivait dans une première version de l’Internationale : « Il n’est pas de sauveurs suprêmes. Ni Dieu, ni César, ni tribun ».

            Mais, dans les années 30, le sentiment envahissant d’être isolé dans une foule nombreuse, d’être abandonné, soumis à des machines, déshumanisé par des robots, en bref peu aimé, en poussera plusieurs vers l’anarchie non violente. C’était une réalité qui était alors occultée, et violemment réprimée. Mais cet idéal libertaire devint maçonnique, peu à peu, au fur et à mesure du grand Effondrement. Pas une nouveauté d’ailleurs : Diogène, dans son tonneau, illustra le refus de la soumission. Le thème fut repris dès la Renaissance par Étienne de la Boétie, l’ami intime de Montaigne puis, pour prendre quelques repères connus, Proudhon en 1840, Karl Marx, la crise financière de 1929, les deux guerres mondiales, le Club de Rome et diverses autres formes de vie qui virent le jour çà et là dans des villages libres et autogérés.

            Peu à peu, l’indice de bonheur décrut presque partout. Et après cette implosion de nos systèmes, vint le grand « Effondrement » que nous vivons, pour recommencer et tenter le bonheur dans la liberté, l’égalité, baignées de laïcité et de fraternité.

            Bon, Bruno, tu vois comment nous avons gardé des convictions intangibles et comment le friable, comme l’organisation, a pu évoluer. Un point symbolique va te résumer l’évolution. Déguste : dans la plupart des Loges, le (la) candidat(e) à l’initiation prêtait serment sur la Bible et, dans une autre, très importante, ce serment se faisait sur le règlement général. Entre les deux, mon cœur ne balance pas ! Mais mon aïeul se fit violence : il baisa les deux ! J’eusse préféré qu’il fût Phénix plutôt que mouton de Panurge !


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[1] Cratophilie - néologisme de Daniel Beresniak (1933-2005) : « qui est fou de pouvoir ». Il reste un auteur maçonnique de référence.

[2] Quotient intellectuel.

[3] Quotient émotionnel.

[4] Les citations sont tirées de ce livre tonique et plein d’espoir : Yuval Noah Harari «

   HOMO DEUS une brève histoire de l’avenir ».

[5] Oswald Wirth, - « La Franc-maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes » pp 225-6.

[6] Points de vue initiatiques. N°178 ; p. 226.